Mon histoire
Parcours
Née en 1981, j'ai grandi dans un environnement créatif avec un père designer et une grand-mère couturière qui m'ont transmis le goût du fait main et la passion du dessin.
Diplômée de l’Ecole Nationale Supérieure des Arts Décoratifs de Paris en design textile, couleur matière, j’ai travaillé pendant 6 ans dans le secteur du design mobilier puis ai décidé en 2012 de me consacrer à ma passion première, le dessin, en me lançant tout d'abord comme illustratrice, puis de fil en aiguille au dessin en fil de fer.
Ma rencontre avec ce matériau je la dois à Alexander Calder. C'est en travaillant pendant mes études sur son fascinant cirque que j'ai manié pour la première fois ce médium…
Quand à l’esthétique épurée et la simplicité des lignes que j’affectionne, elles découlent à l’origine de mon admiration pour plusieurs grands maîtres comme Henri Matisse, Pablo Picasso, Jean Cocteau ou Claude et François-Xavier Lalanne. Je pourrais en citer beaucoup d’autres car la liste de mes inspirations s’enrichie sans cesse. Je demeure les yeux et le coeur grands ouverts pour toute forme d’inspiration, qu’elle soit issue de la peinture, des arts du spectacle, de l’architecture ou du cinéma.
J’aime également créer des oeuvres à quatre mains en partenariat avec d’autres créateurs pour l’enrichissement mutuel de nos savoirs-faire et de nos univers. J’explore ainsi d’autres écritures possibles avec des matériaux comme le laiton, la céramique ou le rotin.
Technique et démarche
Démarche
Travailler à partir d’un matériau anodin comme le fil de fer pour rendre hommage aux
merveilles de la nature est un défi passionnant à relever. Le temps en est l’ingrédient principal.
Le temps de l’observation, de la compréhension des volumes, de l’assimilation par les études préparatoires. Puis vient le temps de la conception lors duquel les traits se développent dans l’espace, modelés à la main et noués.
Les fils suivent des chemins conçus en grande partie sur papier_ car ici pas de retour en arrière possible ou si peu _ puis s’arrêtent à des carrefours de possibles avant de s’aventurer sur des nouvelles trajectoires en quête d’équilibre et de justesse.
Mon objectif: faire oublier le labeur derrière l’élégance des lignes. Les rendre comme évidentes et les affiner jusqu’à atteindre une expression poétique.
À l’instar des estampes chinoises, les vides disent autant que les pleins et laissent une place à l’imagination. Ne pas tout dire mais donner des indices pour évoquer une texture, un plumage, un pelage…
Lorsque je termine un portrait animal, j’ai le sentiment que celui-ci devient autonome, qu’il a sa vie propre. Cette émotion se renforce lorsque la lumière s'en mêle, projetant aux murs des ombres changeantes.
Je cherche la douceur dans mes traits de métal; un état d’innocence proche de l’univers de l’enfance. Je travaille le fil de métal avec affection à la recherche de figures apaisantes.
Des figures inspirées de notre fascinante mère nature, notre berceau et refuge, malheureusement si menacée...
Par ce travail, et par des dons (10% des bénéfices est reversé à des associations oeuvrant pour la préservation de la nature), je cherche à réaliser ma part du colibri.
Voilà ce qui m’anime: participer à l’éveil d’un regard, partager mon émerveillement face aux beautés de ce monde, sensibiliser à la poésie des plus modestes et infimes événements du quotidien, faire voir les hasards et les imprévus comme des commencements, aider (comme d’autres m’aident aussi), à nous sentir vivants parmi les vivants.